Les plantations arbustives




La spécialisation des exploitations agricoles de plaine a transformé le paysage agraire et s’est accompagnée d’une régression notable du réseau de haies. Cette perte d’éléments fixes a de nombreuses conséquences sur la biodiversité et sur les productions agricoles.
En savoir plus :
Une protection des cultures :
- constitue un réservoir d’auxiliaires de culture,
- attire les pollinisateurs utiles aux cultures,
- stimule l’activité biologique et améliore la qualité des sols.
Une protection contre l’érosion et le lessivage des matières actives :
- retient les particules érodées,
- favorise l’infiltration de l’eau,
- absorbe une partie des nitrates et autres matières actives.
Une amélioration de la qualité de vie et des paysages
Un refuge pour la faune sauvage :
- est une source d’abri, de nourriture, de quiétude,
- reliée à d’autres éléments naturels du paysage, constitue une zone privilégiée aux déplacements de la faune, et forme un parfait corridor écologique.
Un réservoir de biodiversité :
- offre des conditions bénéfiques à l’installation d’une diversité d’espèces animales et végétales.
Un effet brise-vent bénéfique aux cultures et aux animaux d’élevage :
- baisse de l’évapotranspiration qui crée une zone de sur-rendement,
- permet de limiter les risques de verse,
- constitue une zone de repos et d’ombres pour les animaux.
Les plants en racines nues doivent être plantés hors période végétative. Les plants en godets peuvent être plantés à toute époque de l’année.
L’idéal est la plantation d’automne (à partir de novembre) jusqu’à fin février/début mars.
Ne pas planter lors de période de gelée, vent fort et sec, terrain détrempé.
Quelques conseils avant de commencer :
- Les plants sont fragiles, il ne faut jamais laisser les racines à l’air libre, même une demi-journée.
- Un travail du sol bâclé, c’est une haie qui mettra des années à pousser.
1) La préparation du sol
- Sous-solage de minimum 50 cm de profondeur.
- Ou labour sur 1,5 à 2 m de large.
- Épierrage et émiettage de la terre avec une herse rotative.
2) La pose du paillage
- En gardant l’humidité, le paillage assure une bonne reprise des plants. Il évite la concurrence avec les adventices.
- Les types de paillage les plus utilisés sont : copeaux de bois, écorce, paille, chanvre, miscanthus, feutre biodégradable.
3) Le choix et la préparation des plants
- Préférer les jeunes plants forestiers : rustiques, moins couteux, adaptés aux haies champêtres et terrains difficiles (par exemple : le Cornouiller sanguin, le Charme, le Sureau, le Frêne, le Prunellier).
- Choisir les essences selon l’objectif (haie mellifère, haies faunistiques, protection des sols), la nature du sol, l’exposition souhaitée.
- Mettre les plants en jauge si la plantation n’est pas effectuée dans la journée suivant leurs réceptions.
4) La plantation
- Rafraichir les racines et les praliner si possible (1/3 eau, 1/3 bouse de vache, 1/3 terre)
- Creuser un trou adapté à l’aide d’une houe planteuse, installer le pivot bien droit, et placer le collet au niveau du sol lors de la mise en terre
- Rappuyer la terre pour qu’il y ait un bon contact terre/racines (voir schéma ci-contre)
- Déposer une bonne pelletée de sable au pied de chaque plant pour éviter son déchaussement en cas de vent et limiter la compétition avec les adventices
- Arroser si possible, surtout sur terrain sec ou si la plantation est tardive