Les plantations arbustives

La spécialisation des exploitations agricoles de plaine a transformé le paysage agraire et s’est accompagnée d’une régression notable du réseau de haies. Cette perte d’éléments fixes a de nombreuses conséquences sur la biodiversité et sur les productions agricoles.

Opération Sainte-Catherine

Chaque année, la FDC77, en partenariat avec l’Association française arbres champêtres-agroforesteries (Afac-Agroforesteries) et dans le cadre de la politique de soutien pour l’aménagement des territoires en faveur de la petite faune, octroie à ses adhérents territoriaux des arbustes. L’objectif est de subvenir aux petits projets d’aménagement de leur entité cynégétique.

Si vous êtes intéressé pour être accompagné dans un projet de plantation, téléchargez le Bon de commande ci-dessous : 

En savoir plus :

Une protection des cultures :

  • constitue un réservoir d’auxiliaires de culture,
  • attire les pollinisateurs utiles aux cultures,
  • stimule l’activité biologique et améliore la qualité des sols.

Une protection contre l’érosion et le lessivage des matières actives :

  • retient les particules érodées,
  • favorise l’infiltration de l’eau,
  • absorbe une partie des nitrates et autres matières actives.

Une amélioration de la qualité de vie et des paysages

Un refuge pour la faune sauvage :

  • est une source d’abri, de nourriture, de quiétude,
  • reliée à d’autres éléments naturels du paysage, constitue une zone privilégiée aux déplacements de la faune, et forme un parfait corridor écologique.

Un réservoir de biodiversité :

  • offre des conditions bénéfiques à l’installation d’une diversité d’espèces animales et végétales.

Un effet brise-vent bénéfique aux cultures et aux animaux d’élevage :

  • baisse de l’évapotranspiration qui crée une zone de sur-rendement,
  • permet de limiter les risques de verse,
  • constitue une zone de repos et d’ombres pour les animaux.

Les plants en racines nues doivent être plantés hors période végétative. Les plants en godets peuvent être plantés à toute époque de l’année.
L’idéal est la plantation d’automne (à partir de novembre) jusqu’à fin février/début mars.
Ne pas planter lors de période de gelée, vent fort et sec, terrain détrempé.

Quelques conseils avant de commencer :

  • Les plants sont fragiles, il ne faut jamais laisser les racines à l’air libre, même une demi-journée.
  • Un travail du sol bâclé, c’est une haie qui mettra des années à pousser.

1) La préparation du sol

  • Sous-solage de minimum 50 cm de profondeur.
  • Ou labour sur 1,5 à 2 m de large.
  • Épierrage et émiettage de la terre avec une herse rotative.

2) La pose du paillage

  • En gardant l’humidité, le paillage assure une bonne reprise des plants. Il évite la concurrence avec les adventices.
  • Les types de paillage les plus utilisés sont : copeaux de bois, écorce, paille, chanvre, miscanthus, feutre biodégradable.

3) Le choix et la préparation des plants

  • Préférer les jeunes plants forestiers : rustiques, moins couteux, adaptés aux haies champêtres et terrains difficiles (par exemple : le Cornouiller sanguin, le Charme, le Sureau, le Frêne, le Prunellier).
  • Choisir les essences selon l’objectif (haie mellifère, haies faunistiques, protection des sols), la nature du sol, l’exposition souhaitée.
  • Mettre les plants en jauge si la plantation n’est pas effectuée dans la journée suivant leurs réceptions.

4) La plantation

  • Rafraichir les racines et les praliner si possible (1/3 eau, 1/3 bouse de vache, 1/3 terre)
  • Creuser un trou adapté à l’aide d’une houe planteuse, installer le pivot bien droit, et placer le collet au niveau du sol lors de la mise en terre
  • Rappuyer la terre pour qu’il y ait un bon contact terre/racines (voir schéma ci-contre)
  • Déposer une bonne pelletée de sable au pied de chaque plant pour éviter son déchaussement en cas de vent et limiter la compétition avec les adventices
  • Arroser si possible, surtout sur terrain sec ou si la plantation est tardive